L’inspiration de sa vocation humanitaire
De son propre aveu, c’est l’œuvre du sculpteur Bartholdi sur la fontaine de l’amiral Bruat de Colmar qui a aiguillé le Dr. Albert Schweitzer vers sa vocation humanitaire.
Il n’est encore qu’un enfant lorsqu’il découvre le monument lors d’une sortie familiale. L’allégorie du continent africain produit alors sur lui une forte impression :
Il a sculpté dans la pierre un Noir qui est bien l’une des plus émouvantes créations de son ciseau : une figure herculéenne, au visage triste et méditatif. Ce Noir me préoccupait fort. Toutes les fois que nous allions à Colmar, je cherchais l’occasion de le contempler. Son front me parlait des souffrances du continent africain.
Souvenirs de mon enfance, 1927
En grande partie détruit par les Allemands en 1940, c’est un monument de facture plus moderne que vous pouvez désormais contempler sur le Champs-de-Mars. Les têtes originales en pierre qui ont été sauvées sont aujourd’hui conservées au musée Bartholdi de Colmar.
Cette copie en plâtre repose, quant à elle, tout près de la table de travail du Dr. Schweitzer dans sa maison de Gunsbach.